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1er Hebdomadaire de Centrafrique

30 Nov

1er décembre 2020, la nation doit célébrer sous la bannière démocratique

1er décembre 2020, la nation doit célébrer  sous la bannière démocratique

1er décembre 1958, après plusieurs années d’histoire commune avec la France et les autres colonies de l’Afrique équatoriale française, l’Oubangui Chari était devenu la République Centrafricaine.  La proclamation fut faite par Barthélémy Boganda peu de temps avant sa tragique disparition. Dans l’euphorie de la  naissance de la toute jeune république tirée de l’ancienne colonie française, moins de deux ans après, le soleil des indépendances brille sur les ex oubanguiens devenus centrafricains. 62 ans après, après des années de récurrentes crises, le Centrafrique, avec l’appui des partenaires, renait peu à peu de ses cendres.

Après 62 ans d’une histoire tumultueuse, il est maintenant temps que les ex oubanguiens puissent prendre conscience et s’activent pour le renouveau de leur destinée. Le nouvel élan est lancé après la crise de mars 2013 qui a vu la déstructuration de tout le système du pays. Même l’armée centrafricaine, symbole de la souveraineté n’existait plus. Mais cette histoire sombre du pays commence peu à peu à se dissiper dans le feu de l’espoir d’une refondation profonde.

L’année dernière, la célébration du 1er décembre se faisait au rythme de la parade militaire, une démonstration de la renaissance de l’armée centrafricaine avec l’appui des partenaires, en l’occurrence de l’EUTM-RCA et autres partenaires bilatéraux. Un des plus grands défis relevés.

En cette fin de l’année 2020, le pays a un ultime défi à relever pour le retour définitif à l’ordre constitutionnel ; tous, doivent accepter les jeux de la démocratie. La célébration de la proclamation de la république centrafricaine de cette année a une particularité assez singulière. Le pays se prépare pour des exercices démocratiques qui sont prévus pour le 27 décembre avec les élections groupées (présidentielle et législative).  La  période du 30 novembre au  03 décembre sera particulièrement tendue. Les candidats aux élections  législatives recalés vont faire valoir leur droit en déposant des requêtes et ou mettre des pressions sur la Cour constitutionnelle pour essayer d’obtenir la validation de leur candidature. La plus grande tension serait la décision de la cour constitutionnelle sur la validation des candidatures à l’élection présidentielle.

Beaucoup sont ceux qui craignent une crise préélectorale avec notamment le rejet de la candidature de certains prétendants au fauteuil présidentiel. Nous n’avons juste qu’un but, celui de laisser le peuple gouverner. Ce 1er décembre, les fanfares joueront des aires du renouveau centrafricain. Chaque pas des citoyens qui vont défiler marquera un pas décisif dans la marche vers une réelle démocratie.

 

 

 

Georges Ouapure Zézé

 

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