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1er Hebdomadaire de Centrafrique

04 Jan

Le bien-être de la population avant tout ou la conquête du pouvoir ?

Le bien-être de la population avant tout ou la conquête du pouvoir ?

Nous voici encore une fois de plus dans une nouvelle réverbération sur la vie de la population ou la primauté du pouvoir. Dans cet article, nous voulons juste réfléchir ensemble avec nos leaders politiques sur le sens du pouvoir et l’amour pour sa population.

Nous voulons mettre en évidence quelques points essentiels sur le bien-être de la population et donner aussi des indications claires à nos dirigeants politiques de ce que la population attend d’eux.

Premièrement, le peuple centrafricain a tant souffert et en a marre de la guerre, si nous avons une bonne mémoire historique, tout notre malheur tourne autour du pouvoir. La population est fatiguée, épuisée, elle se sent même marginaliser et abandonner à elle-même. Eu égard à toutes ces considérations, nous voulons tenter de définir le pouvoir dans son sens propre et voir comment celui-ci fonctionne dans le contexte politique centrafricain.

Que signifie le pouvoir dans le système politique international ?

Le concept du pouvoir est au cœur des relations internationales. Pourtant, les discussions disciplinaires ont tendance à ne privilégier qu'une seule forme, quoiqu’importante :

 Celle, « qu’un acteur contrôlant un autre pour faire ce que cet autre ne ferait pas autrement ». Mais, cette définition implique un potentiel qui n'a pas besoin d'être actualisé pour être efficace, et une relation de dépendance. L'alimentation peut exister mais ne pas être utilisée, c'est subséquemment  une capacité ou un potentiel. Nous partageons l’idée des spécialistes des relations internationales qui emploient des conceptions multiples du pouvoir, en développant un cadre conceptuel qui encourage une attention rigoureuse du pouvoir sous ses différentes formes. Nous voulons juste produire une taxonomie du pouvoir en soulignant les bornes suivantes : La production dans, et par les relations sociales, des effets qui façonnent les capacités des acteurs à déterminer leur situation et leur sort.

En effet, il ressort clairement de cette définition les éléments tels que : le sens de la production, les bonnes relations sociales et la capacité de la population à déterminer leur propre destinée. Autrement-dit, la souveraineté du peuple, la cohésion sociale, la justice, la légalité et le développement. Cependant, dans le contexte centrafricain, c’est plutôt le contraire, ce sont les leaders politiques qui décident du sort de la population. Comme nous avons accentué plus haut, une prise de conscience s’avère utile de la part de nos dirigeants politiques dans leur manière d’agir et de réfléchir vis-à-vis de la valeur humaine.

Comment peut-on déterminer un bon dirigeant politique ?

Un bon dirigeant est celui qui atteint ses objectifs, et le pouvoir est un moyen de faciliter sa réalisation.

 Le leadership se concentre sur l'influence descendante (leader-subordonné). Soulignons les opinions de certains chercheurs sur le pouvoir : Selon Foucault, il est nécessaire de parcourir la relation intime entre le pouvoir et le savoir. À travers ses études sur le cas de la folie, la médecine, la prison et la sexualité, Foucault a mis en évidence l'organisation du savoir et du pouvoir. Il a fait valoir un nouveau type de pouvoir au cours du XIXe siècle, qui n’est rien d’autre que le pouvoir disciplinaire. Ce type du pouvoir met en exergue les éléments suivants : la réglementation, la surveillance et le gouvernement. Dans ses propos Foucault précise clairement que, les notions comme la « domination de la classe dirigeante » obscurcissent tout simplement les micro-réalités du pouvoir.

Deuxièmement, nous voulons dénoncer toutes sortes de comportements adversaires des dirigeants politiques qui nuisent le bien-être de la population centrafricaine. Plus souvent, les acteurs politiques ont tendance à cacher leur participation (illégale). Raison pour laquelle, les dirigeants politiques comptent souvent sur la violence des spécialistes (comme des milices ou des gangs criminels) pour la sécurité et sous-traiter la coercition à ces groupes, mais une telle met en danger la vie de plusieurs personnes.

Ajoutons aussi que la violence électorale étant de nature publique, peut être effectuée en privé pour éviter la détection (Toros & Birch,2019). Sachons que l’objectif global est d’influencer le processus électoral, néanmoins les motivations des individus impliqués en tant qu'instigateurs puis auteurs de la violence électorale peuvent varier d'un groupe à l’autre, et même les objectifs de leadership. Cela rend la violence électorale comme toutes les formes de violence politique à plusieurs niveaux (So¨derberg Kovacs, 2018 : 9).

Quelles sont les conséquences de la violence politique vis-à-vis de la population ?

Les actes de violence commis sur la population peuvent-être motivés par des motifs particuliers, comme la vengeance qui est une dynamique qui n’a pas de rapport avec le processus électoral, elle peut être liée avec des luttes des pouvoirs locaux, déconnectée de la dynamique électorale au niveau national. L'externalisation de la contrainte à des spécialistes de la violence comme des milices ou gangs criminels ajoute très souvent des conséquences lourdes à la nation en conflit.

Il faut noter les groupes rebelles auxquels nous traitons aujourd’hui peuvent avoir leurs propres objectifs totalement différents aux élections.  Ils exercent souvent des pratiques violentes sur la population, ce qui est inadmissible pour maintenir la cohésion sociale interne, dans une situation où les motifs liés au résultat des élections et à la socialisation sont étroitement liés.  Analysons ainsi, du moment où la violence est mise au bénéfice pour influencer les élections par des acteurs qui cherchent simultanément à renverser le gouvernement ou établir un contrôle territorial, elle peut avoir des effets néfastes, et peut encore intensifier la dynamique du conflit et le rendre plus large. Par exemple, la violence exercée contre les électeurs et les candidats peut faire baisser le taux de participation et démontrer l'incapacité du pays à organiser des élections sûres, et cela peut mettre en péril la légitimité globale du gouvernement et sa capacité de gérer les affaires internes.   À l'inverse, l'intensité et la forme du conflit peuvent façonner les modèles spatiaux de la violence électorale, non seulement pendant le conflit armé en cours, mais aussi des années après (Harish &Toha, 2019).

En somme, nous voulons attirer l’attention de nos dirigeants sur la valeur de la population, car il n’existe aucun pouvoir au monde sans un peuple à gouverner. Si nous continuons à exercer la violence comme moyen d’accès au pouvoir, sur quelle population allons-nous exercer notre pouvoir ? Ecoutons les cris d’un peuple meurtri, fatigué de la guerre, de la faim, qui manque même le minimum de besoins nécessaires pour survivre, et prenons conscience de nos actions et responsabilités pour une république centrafricaine (RCA) digne et souveraine. Car, le pouvoir ne peut pas être indispensable tant la population souffre.

Qu’en pensons-nous si nous transformons notre politique d’accès au pouvoir par les armes, en investissant dans le domaine la construction les autoroutes, la voie fluviale et ferroviaire afin de désenclaver notre cher et beau pays la RCA ?

Un bon politicien est celui qui sait servir, qui ne voit pas seulement son intérêt, mais l’intérêt général de sa nation et le bien-être de sa population.

Privat Namsona

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