La construction d’une société pacifique

À la base, on a toujours la passion et une affinité spéciale pour la paix dans le monde entier, mais aussi une attention particulière là où la paix est menacée. En guise de conclusion dans un précédent article dédié à la paix positif, nous avions souligné que « le point de départ de la consolidation de la paix est le conflit. Son processus est une transition de la guerre à la paix. Son maintien commence toujours par identifier les attributs et les actifs qui sont : la cohésion sociale durable, le développement inclusif, l'état de droit et la sécurité humaine. Ces facteurs qui, ensemble, contribuent à une société pacifique. L’idée est maintenant de sortir du contexte centrafricain pour s’émanciper dans un contexte mondial et peut être universel, selon la manifestation de plus d’un qui se sont intéresser à la cause que nous défendons.

L’approche historique paraît essentielle, car elle permet de rappeler et de cristalliser une analyse des événements. En effet, nous allons aborder dans cet échange d’idée quelques difficultés empêchant nos différentes sociétés de cohabiter pacifiquement.

La consolidation de la paix contribue véritablement à l'épanouissement collectif de nos différents de vie, cependant nous devons reconnaître et agir sur une éthique holistique en considérant ce qui est « bon » et « juste » dans la construction de la paix. Car la paix n'est pas simplement l'absence de tension, elle est aussi la présence de la justice. Eu égards à toutes ces considérations, comment pouvons-nous bâtir une société de justice sans débusquer personne ?

D’un côté, la vision de paix demeure toujours positive et intègre de nombreux concepts et valeurs comme : la justice, la démocratie, la sympathie, la coopération, l'efficacité, la liberté, engagement, ordre, harmonie et collaboration.

Si nous considérons ces valeurs, les personnes seront en mesure d’interférer de manière pacifique et seront capables de gérer leurs conflits et antagonismes. Car, le conflit est inévitable dans notre vie, mais nous devons apprendre comment le résoudre sans offusquer personne.

Incontestablement un conflit violent est un indicateur visible d'une relation brisée, mais celui-ci nécessite qu'une fin de violence. La paix devrait toujours convoiter à renforcer les relations brisées en s'attaquant aux causes profondes et aux structures sous-jacentes de la violence (Rissler &Shields, 2019).

De l’autre côté, nous partagons l’idée de Boutros-Ghali qui atteste que : « la consolidation de la paix c’est, la reconstruction des institutions et des infrastructures des nations déchirées par la guerre civile et les conflits, et la construction de relations d’une manière pacifique entre les populations des pays autrefois en guerre ».

Pour conclure, notre souhait va à l’endroit de la République Centrafricaine (RCA). Sa population doit savoir que les interventions de consolidation de la paix sont entreprises par des individus, des organisations et des institutions pour réduire les effets de la violence conflit, pour aider à rétablir l'ordre, transformer les racines du conflit et poursuivre la paix.

A l’approche des élections législatives et présidentielles, le peuple doit se rappeler de la signature de l’accord de paix officiel de 06 Février 2019. Cessons de nous étriper, donnons-nous une nouvelle chance de prospérer tout en garantissant la paix et le développement. Car, l’on ne peut jamais résoudre un conflit en accroissant les atrocités.

La construction d’une société pacifique est comprise au sens large par l'État, mais elle englobe aussi la participation de la société civile, des acteurs nationaux ou internationaux pour consolider la paix.

Privat-Laurys NAMSONA